Un tendre vieux,

Comme un vieil arbre sur son tronc marqué par les ans,

Son visage comptait un grand nombre de printemps,

Son regard possédait la candeur d'un berceau

Et la pureté de l'hiver en blanc manteau ...

Ses paroles contaient la douceur des jardins

Et tous ses pas de la vie laissés en chemins,

Son souffle respirait l'immensité du temps,

Son dos caressé par les ombres du couchant ...

Sous ses épais sourcils, brillait le ciel d'azur

Qui posait dans ses cheveux un peu d'argent pur,

L'innocente clarté solaire su plein midi,

A ses lèvres, des mots comme le Paradis ...

Quand sur la timidité de ses mains caleuses,

Se glissaient des hésitations un peu frileuses

Comme le premier pas trébuchant de l'enfant,

Ses mains disaient la vie avec enchantement ...

Dans ses yeux se lisaient mille histoires complotées,

La beauté de ses amours passées et aimées,

Un sourire malicieux gonflait ses joues dormantes,

Quand résonnaient dans sa voix des notes dansantes ...

Bien charmant vieil homme que j'aime à écouter,

Caressant notre âme, comme un tendre baiser,

Sachant séduire de mots qui offrent le repos,

Comme des mains en prières, chassant les maux ...

@copyright Claudine/Cottencin